L'enregistreur de cassette
Rotateur de champs
À partir de 1977-78 le découragement gagne l'équipe de Saint-Véran,
 
La caméra électronographique est un échec, rien ne marche, la logistique est ingérable, le liquéfacteur ne sera jamais utilisé.
 
Le même qui a imposé un travail énorme aux ingénieurs et techniciens du laboratoire, veut être sur le télescope de 3,60m d'Hawaï, le CFHT, il a donc tout fait, dès 1978, pour avoir la construction d'une nouvelle caméra tout en continuant Saint-Véran, quand on est trop gourmand ça ne marche pas.
 
Comme un nouveau Président pour la France est arrivé en 1974, il a rapidement stoppé toute embauche au CNRS, il n'y en aura quasiment plus jusque vers 1982 ou 83.
 
Le responsable logistique de Saint-Véran reprend le développement d'une caméra électromagnétique avec bobine supra en 1979. Elle ne fonctionnera jamais.
 
Je me trouve responsable de la station, ou nous avons beaucoup de mauvais temps, pour les astronomes, pas pour les skieurs...
 
Monsieur P. décide, vers 1979, d'utiliser un appareil photo Canon avec un dos de 250 vues, mais comme le dos dateur n'indique pas l'heure et la minute de prise de vue, je bricole, à sa demande, sur un dos 250 vues, une montre led, qui arrive sur le marché, un système optique provenant de l'entreprise Optique Scientifique, un déclencheur souple. J'automatise, avec des relais et des machins et des trucs dans un boitier, pour qu'une seule personne puisse faire les prises de vues sans avoir besoin d'aide. Ça marchera bien, une nouvelle fois, mais le ciel est laiteux tous les jours, les photos ne sont pas utilisables :
 
Nous payons bien cher l'absence de management.
Appareil photo Canon
Ce que vous voyez à gauche est le rotateur de champs de l'instrument Fluctuation H-alpha.
La conception et réalisation de cet instrument, jusqu'au transfert des données de tests vers l'IBM360 de l'observatoire m'ont demandé deux ans de travail. Il y avait 3 parties à l'instrument :
 
1 -  le rotateur de champs avec son prisme de Wallaston,qui plaçait le "filament" de la couronne le long de la fente d'entrée de la deuxième partie  photo de gauche.
2 - la détection synchrone : qui permettait de faire des mesures dans le signal et hors signal.
3- le Photo-multiplicateur, refroidi à la glace carbonique, puis un enregistrement sur une cassette "type" cassette audio.
 
L'ensemble fonctionnait fort bien durant les tests et validations de Meudon, un seul pb .... Il y a une raie en absorption dans l'atmosphère qui fait que le signal était une chiure de mouche au fond de la raie atmosphérique, il fallait donc une double détection synchrone etc. bref
 
Cet instrument fut placardé au plus tôt ainsi que 2 ans de mon travail.
Toutefois nous l'avons transporté une fois à Saint-Véran pour prendre une photo (que je ne retrouve plus).
Fluctuation H-alpha
Une coupe de l'optique électronique
Les mécanismes qui se trouvent dans le vide dit d'isolement
La caméra presque complète, il y manque quelques accessoires tout de même
Première enveloppe qui assure l'étanchéité au vide et contient l'azote liquide
L'optique électronique
Caméra électronographique
L'instrumentation de Saint-Véran : 1975 - 1982
 
Il y aura 3 instruments prévus pour être utilisés à Saint-Véran, seul le troisième, un appareil photo Canon du commerce, ou presque, sortira quelques images de la couronne solaire sur film, mais pas utilisable scientifiquement .
"Venez chez moi, je vous montrerais mes Polyedres" Alfred Jarry, Ubu Cocu
Les facettes des Polyèdres
L'observatoire de Saint-Véran